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Voyage à Madère

14 juin , 2022 21 juin , 2022

Compte-rendu de notre voyage à Madère du 14 au 21 Juin 2022.

Jour 1

Nous avions rendez-vous à Orly à 9h55 afin de procéder à l’enregistrement des bagages et aux contrôles habituels. Il y avait foule ce matin là sur l’aéroport. A se demander si tous les parisiens n’avaient pas décidé de partir en voyage en même temps. Une fois les files d’attente interminables franchies, certains d’entre nous sont arrivés en salle d’embarquement alors que de nombreux membres de notre groupe étaient déjà à bord. Le vol pour Madère est finalement parti avec un peu de retard vers 12h20. Nous avons fait escale à Lisbonne pour une durée qui nous a semblé interminable. Nous avons en effet décollé à 18h18, avec plus d’une heure de retard. Nous avons atterri à Funchal après 20h. L’accueil de notre guide, Paula, a été plus que chaleureux et rapidement elle nous mène au car. Nous avons ensuite rejoint notre premier hôtel à Ponta Delgada à une heure de route environ, situé au nord de l’île. Arrivés vers 21h20 nous avons juste eu le temps de laisser nos valises à l’accueil pour nous rendre au plus vite dans la salle du restaurant avant qu’elle ne ferme pour la nuit.

Jour 2

Remis de nos émotions de la veille, la journée commence toutefois assez mal. Il crachouille et le fond de l’air est frais. Mais le moral du groupe est bien accroché. Nous allons profiter du séjour ! Une fois montés dans le car, nous allons de surprises en surprises. Cela commence par des routes plus sinueuses les unes que les autres auxquels succèdent de nombreux tunnels gagnés sur les montagnes. Il y a plus de 150 tunnels dans cette petite île de l’Atlantique représentant plus de 100 km. Il y a ensuite ces vallées encaissées encadrées de montagnes plus escarpées les unes que les autres. A cela s’ajoute le réseau routier « empilant » les routes les unes au-dessus des autres. A un carrefour, nous avons pu constater que trois niveaux routiers étaient déroulés les uns au dessus des autres. Et enfin nos yeux ont été éblouis par toutes les nuances de verts et toutes les couleurs que les mille et une espèces végétales exhibent aux flancs des montagnes et le long de ces routes sinueuses. Ainsi, déjà envoutés par cette île, nous avons fait une véritable ascension via des routes de plus en plus étroites et enchaînant les lacets vers Le Pico Do Arieiro, érigé à 1818 m, où nous attend un paysage à couper le souffle, rendu encore plus spectaculaire par le retour du soleil et des nuages floconneux qui flottaient dans un ciel d’un bleu intense. Alors que le pic commence, à nouveau, à être envahi par des nuages, nous redescendons vers Ribeiro Frio où nous visitons rapidement un élevage de truite avant d’entamer une randonnée d’une petite demi-heure qui nous mènera à un belvédère plongeant sur la vallée. Après les prises de photos traditionnelles, nous revenons sur nos pas pour rejoindre le car. Nous partons ensuite vers Faial pour rejoindre la Casa de Ribeiro Freio, où nous découvrirons la recette de la confection de « poncha » ou punch, boisson locale à base de rhum, de miel et de citron. Après dégustation de ce breuvage enivrant, nous reprenons le car pour aller déjeuner à la Casa de cha do Faila.

Jour 3

A partir de cette journée, nous allons avoir un temps magnifique qui nous permettra de profiter totalement du voyage et des visites prévues.

Nous voilà donc partis vers Ribeira Brava, le plus joli village de la côte nord de l’île. Ses vieilles maisons fraîchement restaurées se serrent autour d’une église du 17ème siècle au clocher revêtu de céramiques noires et blanches. Au sommet du clocher trône l’astrolabe qui est le symbole de l’île de Madère. Bien entendu, lorsque l’église a été bâtie, il y avait une couronne royale au sommet du clocher, mais suite à la révolution dite des œillets, tous les symboles royaux ont été abolis.

Nous sommes ensuite partis sur une bananeraie, à quelques kilomètres de là, au sein de laquelle nous avons pu découvrir comment la culture de la banane est pratiquée sur l’île. Paula, notre guide, était totalement inépuisable sur le sujet et nous avons ainsi découvert tous les secrets présidant à cette culture.

Nous reprenons alors notre car en direction de Porto Moniz. Sur le trajet, nous nous arrêtons afin de prendre un sentier de randonnée nommé la Levada dos Lamaceiros. Ce sentier longe un canal d’irrigation ce qui nous permet de toucher du doigt l’ampleur des travaux de génie civil qui ont été menés sur l’île depuis des siècles. En effet, si l’île est « couverte » de routes et de tunnels pour faciliter les déplacements, elle dispose d’encore plus de canaux d’irrigation qui, sur des kilomètres et des kilomètres, permettent d’arroser toutes les plantations de Madère. Bien entendu, durant cette petite randonnée nous sommes plongés dans un véritable océan de verdure et profitons, au détour d’un lacet ou d’un autre tournant de paysages à couper le souffle.

Après le déjeuner pris dans le restaurant Quebra Mar, avec une vue exceptionnelle sur la mer, nous avons rejoint Porto Moniz où nous avons découvert des piscines naturelles d’eau salée, « grand symbole » de la ville qui sont composées de roches volcaniques, à l’intérieur desquelles la mer entre naturellement.

Avant notre retour à l’hôtel, nous passons par Sao Vincente pour découvrir ses ruelles serpentant entre les maisons blanches et son église datant de 1692.

Nous profitons également d’une exposition écologique présentant des œuvres d’étudiants. Cette exposition est généralisée à toute l’île, ce qui nous permettra de voire d’autres œuvres sur d’autres sites, durant le séjour.

Bien fatigués, nous reprenons notre car qui nous ramènera à l’hôtel, à Ponta Delgada où nous finirons la journée.

Jour 4

En ce quatrième jour, nous quittons Ponta Delgada et notre hôtel, avec nos valises, pour rejoindre Funchal où nous résiderons jusqu’à la fin de notre séjour.

Dès notre arrivée dans la capitale de Madère, notre car nous arrête sur l’artère principale qui longe le port. Nous découvrons alors le port commercial, repérable à sa longue digue qui accueille les navires de marchandises ainsi que les paquebots de croisière, puis le port de plaisance, qui abrite des voiliers de toutes nationalités et fait face au centre ville où se trouvent les commerces, les administrations et la plupart des monuments historiques.

Nous poursuivons ensuite par une visite guidée à pied, du centre ville dominé par la cathédrale, de style manuélin, construite par les chevaliers de l’ordre du Christ à la fin du 15ème siècle. Elle fut la première cathédrale portugaise d’outre-mer.

Notre guide nous propose ensuite une petite heure de liberté afin de permettre des achats souvenirs. J’en profite pour acheter le cadeau de Didier Salles qui fêtera son anniversaire le samedi qui suit.

Nous reprenons ensuite la visite, toujours guidés par Paula, en descendant l’avenue Arriaga puis en marquant l’arrêt devant le fort de Sao Lourenço qui est la résidence officielle du ministre de la République pour la région de Madère.

La matinée se poursuit par une dégustation de 3 madères dans la cave Oliviera, une des plus anciennes de Funchal, qui occupe l’ancien monastère des franciscaines, construit au 16ème siècle.

Chargés de nos bouteilles de madère, nous rejoignons ensuite le fort de Sao Tiago, cette forteresse d’architecture militaire est située dans la Vieille ville, juste au-dessus de la zone historique de Funchal. Elle a été construite au début du 17ème siècle pour défendre le port. Après nous avoir raconté l’histoire de ce fort, notre guide nous réserve une double surprise. Tout d’abord un apéritif pris sur la plus haute tour du fort avec une vue imprenable sur la mer, suivi d’un repas gastronomique avec entremets et cave à liqueurs. Finalement, il ne manquait que les cigares !

Repus et un tantinet fatigués par ce repas digne de Gargantua, nous marchons vers le terminal du téléphérique pour rejoindre Monte, à 600 m d’altitude. Une petite promenade dans le jardin municipal de Monte, lieu populaire qui surplombe la baie de Funchal, sillonné d’allées bordées d’une grande diversité de fleurs, plantes et arbres centenaires, nous permet de prendre des forces avant le moment fort de l’après-midi et même de la semaine. Mais auparavant, nous avons également visité l’église Nossa Senhora de Monte qui abrite dans une chapelle le tombeau en fer de l’empereur Charles d’Autriche.

S’ensuit ce fameux moment chargé d’adrénaline, la descente en traineaux de rotin, mode de transport inventé par un Anglais vers 1850. Poussés, dirigés et retenus par deux hommes en costumes blancs, coiffés d’un canotier et chaussés de bottines à semelles découpées dans des pneus, ces toboggans à deux places dévalent à vive allure le caminho do Monte jusqu’à Livramento, 2 km plus bas.  Chacune et chacun d’entre nous a pu apprécier à des degrés divers le plaisir apporté par ce moment fort !

Comblés par cette première journée à Funchal, particulièrement riche de plaisirs, de sensations, de couleurs et d’images, nous revenons enfin à l’hôtel pour un quartier libre, bien mérité après une telle journée. Avant le dîner, nous aurons un pot de bienvenu dans notre hôtel.

Jour 5

La journée commence avec une explosion de couleur et se terminera de même. Mais n’anticipons pas.

Le marché des travailleurs est installé dans un édifice récent et est particulièrement animé le matin. A l’entrée, les  marchandes de fleurs vêtues du traditionnel costume madérien (jupe rayée, corselet et bottes de cuir) proposent des bouquets multicolores. L’atmosphère est toute particulière avec les vendeurs de fruits et légumes, la halle aux poissons, les épices exposées, les senteurs qui enivrent. Certains chanceux, parmi nous peuvent même prendre des photos les marchandes de fleurs rencontrés à l’entrée du marché.

Nous partons ensuite pour la ville de Camache.

La fin de matinée est consacrée à la nature avec une nouvelle marche courte et aisée sur la Levada do Vale Paraiso, le long d’un canal d’irrigation, qui nous conduit à une quinta pour un déjeuner « barbecue ». On nous y sert des poulets grillés sur des braséros placés au centre des tables, accompagnés de divers légumes locaux.

L’après-midi se poursuit avec la découverte du belvédère du Christ rédempteur, une version réduite du Christ rédempteur qui domine la baie de Rio de Janeiro au Brésil.

Dans un deuxième temps qui clôturera l’après-midi, nous avons visité le Jardin Botanique de Funchal. Le souhait de doter Madère d’un tel jardin remonte au 17ème siècle, et fut réalisé en 1960. Le Jardin Botanique, avec une superficie de plus de 35 000 m², est doté de plus de 2000 plantes exotiques, provenant de tous les continents, dont certaines espèces sont en voie de disparition.

Après le dîner pris à l’hôtel, une majorité d’entre nous s’est rendue sur le port de plaisance, qui en autobus, qui en taxi ou même à pied, pour assister à un des évènements du Festival Atlantique de Madère. Le festival qui lance traditionnellement la saison estivale sur l’île, se compose d’un ensemble d’initiatives. La favorite des madériens est constituée de spectacles pyrotechniques musicaux qui se déroulent les quatre samedis consécutifs du mois de juin. Chaque spectacle musical pyrotechnique envahit le ciel au-dessus du port pendant près de 20 minutes et essaie littéralement de surpasser les autres. Ce samedi là, la Belgique était à l’honneur. Elle avait choisi pour thème musical les musiques des films et dessins animés de Disney. Le spectacle était pour le moins époustouflant.

Jour 6

La matinée a été essentiellement consacrée à la découverte de points de vue particulièrement saisissants.

Cela a commencé par le Pico dos Barcelos d’où nous avons pu admirer une vue complète sur l’amphithéâtre de Funchal (Vallée des Fenouils).

Nous avons poursuivi par un arrêt au Cabo Girao qui offre depuis son belvédère aménagé une vue étendue sur les plaines côtières jusqu’à la baie de Funchal. Ce belvédère a la particularité d’avoir un plancher en deux parties permettant de voir le sol en contrebas à plus de 100 m, la première est composée grillage métallique et la seconde d’un plancher en verre. Sensations garanties !

Nous avons ensuite repris la route vers Camara de Lobos qui signifie la « chambre des loups » en raison du grand nombre de phoques (lobo marinho) qui y vivaient au moment de l’arrivée de Zarco, qui découvrit l’île. La ville, pittoresque, est bâtie autour d’un port protégé par deux falaises volcaniques. Sur la plage, ombragée de palmiers et de platanes, les barques colorées portent, suspendus à des arceaux d’osier, de curieux filets noirs en train de sécher.

Pour terminer cette matinée riche en paysages grandioses, nous avons rejoint le village de Curral das Freiras, qui signifie « l’étable des nonnes », occupant un site encaissé, au fond d’un cirque volcanique époustouflant. Cet endroit était la propriété des religieuses de Santa Clara qui vinrent s’y réfugier lors du pillage de Funchal par des pirates français en 1566. De la place de ce minuscule village, nous pouvons déjà découvrir la restaurant dans lequel nous allons déjeuner. Il s’agit d’un véritable nid d’aigle perché à un peu moins de 1026 m. Le belvédère qui surplombe le restaurant est quant à lui à cette altitude. Une fois sur le belvédère, dont l’ascension se mérite, le panorama qu’il offre est remarquable. Le village de Curral das Freiras, que nous avons quitté quelques instants auparavant, par une minuscule route étroite et en lacets, constelle de ses maisons blanches le creux d’un cirque montagneux aux parois ravinées. La vallée des Nonnes et les pics les plus haut de l’île s’offraient ainsi à nous.

Alors que nous déjeunions dans ce véritable restaurant d’altitude, les nuages, qui avaient commencé à remonter la vallée pendant les prises de vues, ont totalement atteint le sommet et toutes les baies vitrées étaient comme recouvertes d’un véritable coton.

Après le déjeuner, nous sommes revenus à notre hôtel pour un après-midi de liberté.

Enfin, pour clore cette riche journée nous avons encore profité d’un diner madérien typique avec un spectacle folklorique riche en couleur, en danses et musiques endiablées. L’une d’entre nous s’est même laissée emporter par la danse et les farandoles qui ont suivi !

Jour 7

En ce matin du 7ème journous avons toutes et tous été des « Christophe Colomb » pour une navigation de 3h00 sur une réplique de sa caravelle la Nau Santa Maria pour une découverte de la côte depuis la mer. Au cours de cette promenade en mer nous avons pu voir des dauphins. Bien heureux ceux et celles qui ont réussi à les prendre en photos ! Un « calice » de Madère et un petit gâteau traditionnel été servis à bord.

L’après-midi chacun d’entre nous a profité du temps libre qui était prévu. Certains ont en profité pour dormir, car beaucoup commençaient à être malades. Finalement la COVID était revenu au Portugal.

Jour 8

Notre avion devant partir en fin de matinée, nous quittons l’hôtel à 10h. Commence alors un voyage qui semblera ne pas avoir de fin, tant les attentes et retards divers auront marqué la journée. Cela commence par un retard au décollage de Madère. A l’arrivée à l’escale de Lisbonne, nous allons attendre une bonne demi-heure dans l’avion que les cars viennent nous chercher pour franchir le tarmac et nous emmener dans l’aéroport. Il s’ensuit que nous aurons peu de temps pour déjeuner sur place. Lors de l’embarquement pour Paris, commence une nouvelle fois l’attente avec un décollage, encore en retard. Mais le pilote et le vent favorable font que nous arriverons à Paris à l’heure prévue.