Logo de l'amicale des retraités de Stellantis en Région Parisienne
Chargement Évènements

« Tous les Évènements

  • Cet évènement est passé

Voyage à Malte

6 mai , 2023 13 mai , 2023

Consultez les détails de cet évènement en suivant le lien suivant :

Partance-Invitation-voyage-Malte-6-au-13-mai-2023

Compte-rendu du voyage à Malte du 6 au 13 mai 2023 par André Meyrou

1er Jour

Le 6 mai en fin d’après-midi à Orly 1, 30 voyageurs se retrouvent pour partir à la découverte des îles de Malte et de Gozo. D’un point de vue climatique la semaine s’annonce moyenne mais la soif de découverte de ces nouveaux horizons est forte. Enregistrement sans difficulté, l’avion a un peu de retard et ce n’est que vers 22h00 que nous arrivons à Melliera dans le complexe hôtelier où nous allons vivre une semaine en ‘all inclusive’… tout en commençant par un tardif repas froid !

2ème Jour – Site archéologique de Hagar Qim, Grotte bleue, port de Marsaxlokk, Grotte de Ghar Dalam

Le lendemain matin, samedi 7, nous faisons connaissance avec Sylvie, française du sud, installée à Malte par amour depuis 43 ans, qui va nous faire découvrir son île d’adoption toute cette semaine. Malte occupe une position stratégique à 90km au sud de la Sicile, 250 de l’Afrique du Nord.
C’est un pays plutôt sec avec 450 mm de pluie par an et venté, très chaud en été, doux en hiver.

La végétation est faite de garrigues, des murets en pierres sèches séparent les petites surfaces de terrains où l’on trouve des cultures maraîchères et un peu de céréales. Il y a à Malte autant d’églises que de jours de l’année, ce n’est pas étonnant pour un pays catholique à 90 %.
La langue maltaise provient d’un mélange de dialectes arabo-siciliens, s’écrivant en caractères latins, mais la langue officielle la plus pratiquée est l’anglais après 160 ans de colonisation de 1800 à 1959. Localisés au nord de l’île, nous prenons alors la route du sud en direction du site néolithique de Hagar Qim pour notre première visite et constatons que la circulation est un des soucis de l’île ! Elevés à partir de 3600 avant JC ces 2 temples contigus contiennent des mégalithes de plusieurs dizaines de tonnes déplacés sur des boules de pierres et redressés au moyen de rampes. Des autels et des ossements d’animaux font penser à des lieux de sacrifices pour des rites religieux. Des statuettes de femmes aux fortes hanches représentent des déesses de la fertilité. Un orifice elliptique percé dans une cloison éclaire une zone précise de l’autel lors du solstice d’été. Redécouvert en 1839, ce temple est, avec son voisin de Mnajdra, en contrebas, classé par l’UNESCO. Nous quittons le site pour rejoindre le port de Wied iz-Zurrieq et prendre une barque pour explorer la Grotte Bleue et ses eaux d’un bleu turquoise intense. La barque tangue certes et il est malaisé d’y monter ou d’en descendre mais les falaises, les grottes et les fonds marins méritent cet effort.

Puis c’est l’heure de rejoindre Marsaxlokk, petit port de pêche et de plaisance pour y déjeuner au Carubbia d’un superbe bar grillé fraîchement pêché. Sur les quais c’est aussi jour de marché. Dans le port les barques peintes de couleurs vives, les luzzus, montrent fièrement l’œil d’Osiris sur leur proue. Pour clore cette dense journée nous remontons de nouveau le temps dans la grotte terrestre de Ghar Dalam, il s’agit cette fois de 100 ou 200 000 ans à l’époque préhistorique où par suite de glaciations la Méditerranée, plus basse de 100 m, ne séparait pas la Sicile de Malte. Des animaux surprenants tels que des hippopotames et des éléphants nains figurent parmi les plus anciens squelettes. A des périodes plus récentes ce sont des loups, des ours et des cervidés qui apparaissent. L’homme y a également vécu puisque des dents d’hommes de néanderthal et d’hommes modernes y ont été aussi trouvées. La nature est représentée par de superbes stalactites et stalagmites. Un musée riche de milliers de squelettes et d’ossements divers complète cette visite ainsi qu’un jardin botanique sur le chemin menant à la grotte avec ses espèces locales telles que le caroubier ou le thuya de barbarie.

3ème Jour – La Valette la Co-cathédrale, visite de l’apiculteur, Sam “Huilier

Dimanche 8 après la riche journée de la veille, nous nous dirigeons vers La Valette, actuelle capitale de l’état maltais, siège des administrations mais peu peuplée. Nommée du nom de son fondateur Jean de Valette, 49ème grand maître des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, elle fut construite en 5 ans après la victoire sur les troupes ottomanes de Soliman le Magnifique en 1565. La Valette devint alors capitale au détriment de M’dina, située trop dans les terres au gout des Chevaliers navigateurs. Le site était vierge de construction et les bâtisseurs tracèrent les rues au cordeau. C’est l’époque Renaissance avec des bâtiments de style baroque. Les Chevaliers, originaires de toute l’Europe, ont successivement été chassés de Jérusalem, St Jean d’Acre, Chypre et enfin Rhodes avant que Charles Quint ne leur offre Malte en 1530. A Malte, ils se sont installés dans les 3 Cités et logent dans des Auberges nommées selon les langues pratiquées. Il y a par exemple 3 ‘langues’ françaises, caractérisées par des régions, Provence, Auvergne et France, 2 langues espagnoles, etc. Après la construction de La Valette les Chevaliers s’y installent en respectant cette organisation qui durera jusqu’à la fin du 18ème siècle.
Nous déambulons dans les rues de la ville, entourée de remparts pour arriver aux jardins d’Upper Barakka et leurs colonnades qui dominent le grand port. Chaque jour à midi et 16h00 en contrebas de ces jardins le canon est tiré (à blanc toutefois !) pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Nous passons devant l’Auberge de Castille majestueux bâtiment, qui fut aussi un temps palais des Grands Maîtres et est devenu siège du gouvernement. A proximité, l’ancien Opéra détruit par un bombardement et jamais reconstruit est quant à lui devenu une salle à ciel ouvert. Dans les rues, en levant les yeux les balcons maltais fermés, les ‘gallerijas’, en pierre, en bois ou en fer se laissent admirer avec leurs couleurs vives qui tranchent sur le beige de la pierre calcaire.

Bientôt se dresse face à nous la co-cathédrale Saint Jean, construite de 1574 à 1576. Sur un des 2 campaniles une horloge à une seule aiguille donne ses indications en italien. Au balcon situé sur la façade, le Grand Maître nouvellement élu se présentait à la foule en jetant des pièces d’or !
La décoration intérieure somptueusement baroque contraste avec la façade austère de l’édifice. Il est dit que les murs sont recouverts de feuilles d’or auxquelles il est interdit de se frotter.

Dans la grande nef, il y a 8 chapelles correspondant aux 8 langues initiales des chevaliers. Actuellement sont suspendues dans la nef les tentures restaurées représentant la vie du Christ.
Au sol 400 superbes pierres tombales recueillent les restes des chevaliers, dont Jean de la Valette. Bien sûr il ne faut pas manquer le chef d’œuvre du Caravage peint ‘in’ situ lors d’un séjour forcé de l’artiste à Malte, après un duel ayant mal tourné à Rome. Il s’agit de la ‘décapitation de Saint Jean’, œuvre magistrale de grande dimension. A proximité une autre œuvre du Caravage, plus modeste, Saint Jérôme écrivant. Le Caravage fut un temps chevalier de l’Ordre.
Avant de quitter l’édifice il nous faut encore admirer la voute de Matta Pretti, architecte et peintre. Après une projection cinématographique sur les beautés de l’île au Malta 3D, nous retournons à notre hôtel pour déjeuner… avant de reprendre le car pour 2 visites fort différentes.
En effet notre après-midi commence chez un apiculteur local, où l’on nous rappelle que le 1er nom de l’île était Melitta, ‘miel’ en grec. Chez Carmel Psaila, il y a 100 ruches et 40 à 60 000 abeilles par ruche. Elles butinent aux alentours, jamais plus loin que 3 ou 4 km, zone où elles trouvent du thym principalement, de la caroube et du chardon blanc aux propriétés médicinales, antiseptique et antidiabétique. L’apiculteur nous montre un dispositif ancien, sorte de jarre en terre cuite avec un goulot par où entrent les abeilles. La récolte se faisait une fois par an avec une filtration manuelle. Chaque abeille vole 60 000 km en une saison, mais elles vivent moins de 3 mois en été, plus en hibernation en hiver. La reine, nourrie de gelée royale, peut vivre 3 à 5 ans, elle est fécondée une fois par une vingtaine de faux bourdons qui meurent après l’acte de reproduction. La reine peut ensuite pondre des dizaines de milliers d’œufs durant sa courte existence.
Des abeilles nous passons à l’huile d’olive avec Sam, propriétaire d’un très beau domaine, à la fois jardin botanique, atelier de pressage d’huile. Sam nous rappelle que les oliviers étaient une espèce endémique de Malte jusqu’à ce qu’un sénateur romain Caius Verres, gouverneur de l’île ne détruise cette ressource. Aujourd’hui on aimerait réintroduire ces variétés comme la bidni, la mauresque ou l’olive blanche. Sam nous montre son atelier de pressage et nous fait déguster une des bruschetta avec tomate, fromage et autres ingrédients, mis en valeur par son huile d’olive. Le tout est arrosé d’un vin blanc local maltais, le girgentina.

Le groupe devant l’Auberge de Castille

4ème Jour – Gozo – Site néolithique de Gigantija, mer intérieure, Xlendi, Rabat

Le lundi 9 c’est une nouvelle forme d’aventure qui nous attend car nous rejoignons le terminal du ferry à Cirkewwa pour traverser les 6 km du ‘détroit’ entre Malte et Gozo en 30’ environ. Le port de Mgarr, qui nous accueille sur Gozo, est dominé par une réplique de la basilique de Lourdes ! 32 000 personnes habitent sur cette petite île de 67km2, où la nymphe Calypso retint Ulysse pendant 7 années durant l’Odyssée du roi d’Ithaque. Gozo comporte de nombreuses sources et même une nappe phréatique ! Un projet de tunnel sous-marin reliant Gozo à Malte existe mais chacun sait qu’il n’aboutira jamais…

Nous prenons la route du site mégalithique de Gigantija, le plus ancien site européen puisque les premières constructions sont datées de 5000 avant JC. Les 2 temples jumeaux que nous visitons datent quant à eux de 3600 et 2500 avant JC environ. L’enceinte des temples est en calcaire corallien et l’intérieur en calcaire tendre à globigérine. Les temples ont une forme de trèfle avec des autels et des cavités dans le sol peut-être pour récolter des liquides sacrificiels. L’entrée est étroite et toujours orientée sud/sud-est. Certaines roches dressées mesurent plus de 6 m de haut, la plus grande a un poids évalué à 50 tonnes et est toujours en place 6000 ans après sa construction. La visite préalable du petit musée nous a permis de retrouver plusieurs évocations de la fertilité, sujet important semble-t-il à cette époque, avec des figures de serpent, de femmes à large hanches, beaucoup d’amulettes ainsi des outils de travail et des ossements humains. L’examen des ossements a permis de déterminer que les humains ne dépassaient guère 1,50 m de hauteur et également d’identifier quelques pathologies d’époque.

Nous quittons le site et nous nous dirigeons vers la côte et la mer intérieure de San Lawrenz près de Dwerja Bay. La mer intérieure d’eau salée est en fait reliée à la Méditerranée par un tunnel naturel à l’intérieur duquel les fonds sont d’un bleu intense comme à la Grotte Bleue. La côte est très découpée bordée de falaises et de rochers. Des coquillages fossilisés couvrent les roches de ce site sauvage mais très visité ! C’est aussi un paradis pour les plongeurs.

L’arrêt déjeuner est prévu à Xlendi, station balnéaire où un menu d’espadon nous attend au Zapiro. Durant l’après-midi, après un arrêt à Fontana près d’un lavoir, pour achats de produits locaux (qui vont des figues sèches à la dentelle !), nous rejoignons Rabat, l’ancienne capitale et sa Citadelle, dans laquelle nous entrons par une porte ouverte il y a 60 ans ! La déambulation dans la ville nous montre de très belles demeures, des ruelles pavées et la cathédrale Notre dame de l’Assomption, détruite lors d’un tremblement de terre puis reconstruite sans son dôme par manque de moyens. La décoration intérieure est riche et somptueuse comme dans presque toutes les églises maltaises. Elle est devenue cathédrale car Gozo a souhaité avoir son propre évêque, celui de Malte ayant pour cela été nommé archevêque ! La montée vers le haut de la Citadelle se fait au travers du quartier Saint Georges dominé par la basilique du même nom, chaque maison rend honneur au saint terrassant le dragon par des plaques commémoratives. Du haut de la Citadelle la vue est impressionnante et l’on peut y voir la mer de tous côtés. Nous filons alors vers le port reprendre notre ferry du soir.

5ème Jour – Mosta et sa cathédrale, M’Dina, Jardins de San Anton, Restaurant Razzett I-Antik, M’Dina by night

Une autre grande journée nous attend le 10 car nous allons découvrir Mosta et son église ND de l’Assomption, M’dina l’ancienne capitale, le village d’artisanat de Ta’Qali, H’attar, son jardin botanique et le palais présidentiel de San Anton puis participer à un dîner spectacle au Ir-Razzet L- Antik avant de faire une courte balade nocturne dans les rues éclairées de la Citadelle de M’dina !
A Mosta, ville de 18000 habitants du centre de l’île comme le signifie son nom en maltais, nous nous dirigeons vers la Basilique, copie du Panthéon de Rome, érigée en 1860. De facture néo-classique avec un beau sol en marbre au dessin en forme de spirale. Dédiée à l’Assomption de la Vierge, sa lourde statue en bois d’olivier est portée en procession dans la ville le 15 août. Ce jour-là, l’église est parée de riches tentures rouges et des lustres en cristal de Venise sont accrochés. Dans les chapelles latérales des scènes de la vie du Christ, des bustes de religieux et de riches patriciens donateurs. Le 9 avril 1942 des paroissiens étaient entrés dans la basilique pour se protéger d’un bombardement en cours lorsque qu’une bombe traversa la voute, tomba au sol et roula sans exploser ! Cet épisode ‘miraculeux’ est relaté par un petit film d’époque dans la sacristie.

De Mosta nous parcourons les quelques km qui nous séparent de M’dina pour entrer dans la ‘Citta Notabile’, ville de notables où ne vivent que 250 personnes issues de la noblesse maltaise. De ce fait M’dina est aussi appelée ‘ville du silence’. Nous y entrons par la Porta Reale, porte principale pour découvrir des ruelles tortueuses, des palais et églises baroques, une circulation réduite aux seules calèches pour touristes, le tout pour une déambulation calme et agréable malgré l’afflux de visiteurs. Nous passons devant le Palais Magistériel construit pour le Grand Maître Manuel de Oliveira devenu aujourd’hui Musée des Sciences, le couvent des Bénédictines encore occupé par 5 nonnes et un palais baroque transformé en Hôtel de police … sans oublier la prison qui abrite l’Office de Tourisme. Sur une placette se trouve un Relais et Châteaux 5*, seul hôtel dans l’enceinte de M’dina. Nous entrons dans la Cathédrale Saint Paul, construite après le tremblement de terre de 1693 par l’architecte Lorenzo Gafa. La cathédrale est en fait dédiée à Saint Pierre et Saint Paul et pour Saint Paul plus précisément à sa conversion. En déambulant on peut y voir un bel autel en marbre, une porte ancienne datant du 15ème siècle, de nombreuses pierres tombales de chevaliers et d’autres personnalités, une évocation de la conversion par Saint Paul du gouverneur romain de Malte Publius et du martyr de Sainte Agathe persécutée par le gouverneur romain de Sicile.
Dans le Musée de la Cathédrale, situé en face, les statuettes des douze apôtres en argent, que Napoléon voulait fondre pour payer ses troupes, nous attendent finalement préservées ! Le musée nous montre beaucoup d’objets de cultes, des reliques de saints et une curieuse ‘lampe de lecture’. A l’étage se trouvent de nombreux tableaux religieux dont un polyptique dédié à Saint Paul et surtout une série de gravures de Dürer illustrant la vie de la Vierge et la Passion du Christ.
Avant de quitter M’dina nous passons encore devant Notre Dame des Carmes d’où est partie la révolte contre les soldats de Napoléon, le Palais Falzon et d’autres bâtiments remarquables.
Un rapide trajet en car nous amène à H’attar où nous parcourons le parc San Anton jardin botanique pour passer devant le Palais du même nom, construit par un Grand Maître comme résidence d’agrément puis utilisé par les gouverneurs anglais successifs et aujourd’hui par le Président de la République Maltaise. Dans le parc, il y a des arbres remarquables dont des kapokiers aux épines impressionnantes et aussi une colonie de paons, dont un nous fit l’honneur de sa plus belle roue. Nous rejoignons alors le restaurant Ir-Razzet L. -Antik où installés dans la cour de cette ancienne ferme nous dégustons une bonne cuisine maltaise, dont le lapin frit, le tout arrosé de vins locaux généreusement servis. Un guitariste et un accordéoniste accompagnent musicalement le repas. Deux groupes de danseuses en costumes traditionnels dont le fameux ‘ghonella’ , sorte de grande coiffe, complètent cet agréable moment.
La journée n’est pas terminée car avant le retour à l’hôtel nous revenons à M’dina, la vraiment ‘silencieuse’ cette fois, pour une promenade nocturne dans les ruelles éclairées.

6ème Jour – La Valette vue des Ports

Le 11 mai ne sera pas en reste sur le plan des découvertes mais cette fois côté mer car nous filons vers Sliema pour prendre un grand catamaran qui va nous promener dans les différentes criques et les différents ports pendant près d’une heure et demi. Sortant de notre ancrage nous voilà déjà au pied du fort Manuel où étaient logés près de 500 soldats, puis voici le lazaret où l’on soignait les malades et mettait les voyageurs en quarantaine. Dans la crique de M’sida se trouve une réplique d’une caravelle le Black Pearl, vu dans Pirates des Caraïbes et des bateaux militaires. Nous longeons des fortifications près de Furiana et apercevons le campanile de la cathédrale anglicane en pleine réfection. Enfin nous entrons dans le grand port de La Valette d’une profondeur de 24 m. Sur notre droite (à tribord plutôt) voici Lower Barakka plus bas que Upper Baraka comme il se doit. Apparaît alors la silhouette de ND de Liesse, église des Chevaliers de France. Depuis la crique de Marsa de puissants ferrys relient la Sicile en 90’ ! Dans le dock n° 6, ou dock des chinois, une cale sèche peut accueillir des bateaux de 300 000 tonnes. Arrivée dans la crique française où l’on peut voir une échauguette avec une fleur de lys sur un côté. Puis nous entrons dans les 3 cités, passons le fort Saint Ange où le Caravage sera enfermé. Après la crique de Kalkar ou crique des anglais nous revenons à notre embarcadère à Sliema. Ensuite l’après-midi sera libre pour le groupe.

7ème Jour – Palacio Parisio – Casa Rocca Picola – Les 3 Cités et la maison de l’Inquisiteur

Voici qu’arrive le 12 mai dernier jour de promenade dans l’île. 2 beaux palais nous attendent, le premier à Naxxar le Palacio Parisio construit pour le Grand Maître Manuel de Villena puis cédé au Comte Parisio qui lui a donné son nom. Faute d’héritier il est ensuiteoffert aux jésuites qui le vendent au Marquis Cicluna. Celui-ci va fortement l’embellir avec l’aide de son fils. Le Palais est toujours dans la famille, qui en habite une partie. Il est loué pour des mariages et des galas. A l’intérieur dans le grand hall l’histoire de Malte est peinte au plafond, dans le salon rouge beaucoup de tableaux, dans la salle à manger de style « pompéien » la porcelaine est anglaise, le cristal italien et la dentelle maltaise, dans la chambre à coucher la Sainte Vierge protège les dormeurs, dans le bureau du Marquis le style est 18ème et très rococco, dans la grande salle de bal beaucoup de dorures et de glaces. Enfin, un magnifique snooker trône dans la salle de billard ! Il est alors temps de sortir pour découvrir le jardin très fleuri, bougainvillées, hibiscus, des orchidées dans une serre et de très jolies fontaines. Il y a peu de bruits, nous sommes loin de penser que le Palais est situé en pleine ville.
De Naxxar nous allons à La Valette découvrir une autre maison ancienne, la Casa Rocca Picola datant du 16ème siècle propriété à l’époque du chevalier Don Pietro La Rocca. Aujourd’hui le propriétaire est le Marquis de Piro, polyglotte et facétieux, présent le jour de notre visite et apparemment collectionneur de collections tels qu’éventails, argenterie, instruments chirurgicaux, meubles, dont une chapelle portative… Il expose aussi son invitation au mariage d’Elisabeth II d’Angleterre ainsi qu’aux différentes manifestations ayant entourées cet évènement. Dans le jardin Kiku le perroquet savant se donne en spectacle tandis que nous dégustons au soleil café et pâtisseries au miel offerts par le Marquis.

Après un bref aller-retour à l’hôtel pour déjeuner, nous sommes de retour pour visiter les Trois Cités. Nous entrons dans Birgu (aussi nommé Vittoriosa) par une triple enceinte. Saint Dominique nous attend près du séminaire et de l’église dominicaine. C’est l’ancien Palais de Justice qui nous intéresse devenu en 1574 le Palais de l’Inquisiteur, envoyé par le Pape pour tenter d’apaiser les querelles entre les Grands Maitres et les évêques de Malte. Les Inquisiteurs successifs ont tous transformé l’édifice à leur convenance, selon leurs goûts ou leurs occupations annexes, en créant cuisine, observatoire astronomique ou jardin. A l’étage nous découvrons successivement la salle d’audience, la salle d’interrogatoire où les prévenus entraient par une porte basse les faisant se courber. Il pouvait y avoir des tortures dans les cas graves mais d’une durée limitée de 30’ avec l’assistance d’un médecin. Les accusés pouvaient êtes suspendus, écartelés (incomplètement) ou chaussés de brodequins. In fine les condamnations étaient souvent limitées à des amendes ou à quelques jours de prison. Parmi les inquisiteurs 27 devinrent cardinaux et 2 papes, Alexandre VII et Innocent XII. Lors de son passage Napoléon Bonaparte chassa l’Inquisiteur de Malte. La visite se poursuit essentiellement dans les rues ensoleillées de Birgu. Nous passons devant l’Auberge de France aujourd’hui devenue la mairie, l’église San Lorenzo al Mare dont on fête le 300ème anniversaire de sa reconstruction, admirons la vue sur le port depuis les remparts, passons devant le Musée Maritime. Les 3 Cités avec les proches Senglea (Isala) et Cospicua (Bormla) méritaient bien cette dernière visite.

8ème Jour

L’ultime journée du 13 mai nous a surtout vu rallier l’aéroport, où certains ont dû se battre avec les jeunes préposées à l’enregistrement en formation qui ont multiplié les erreurs, réparées avec l’aide du réceptif local de sorte que les 30 participants ont fini par tous prendre le même avion pour retrouver Paris après cette riche semaine de découverte !

Détails

Début :
6 mai , 2023
Fin :
13 mai , 2023
Catégorie d’Évènement:
Évènement Tags:
,
Site :
https://stellantis-amicale-rp.fr/wp-content/uploads/2023/07/Compte-rendu-voyage-a-Malte-2023.pdf