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Voyage en Ouzbékistan

6 octobre , 2023 17 octobre , 2023

Pour tout savoir sur ce voyage rendez-vous ici :

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Compte-rendu du voyage en Ouzbékistan du 6 au 17 octobre 2023 par André Meyrou

1er Jour

C’est par un vol de nuit sur Uzbekistan Airlines que commence notre voyage vers cette république laïque, indépendante depuis1991 après l’éclatement de l’URSS. 

Il est très tôt ce samedi 7 octobre lorsque les 33 personnes du groupe mixte constitué d’adhérents de l’Amitié Continue et de l’AR Stellantis RP posent le pied sur l’aéroport d’Ourguentch, ville par laquelle débute notre périple ouzbèque. Nous retrouvons rapidement Komil, notre guide local pour la durée du séjour et nous partons en autocar pour Khiva à 35 km où nous nous installons à l’hôtel pour nous rafraîchir et prendre un petit-déjeuner avant de repartir aussitôt découvrir la ville.

Khiva, 70 mille habitants aujourd’hui, était une ville importante sur la route de la soie. C’est ici que les caravanes achetaient leurs esclaves, avant de les envoyer en Europe pour qu’ils soient castrés !

Les caravanes pouvaient compter 700 à1500 chameaux qui ne circulaient pas en file indienne comme les images popularisées veulent le faire croire mais en petits groupes compacts pour mieux résister aux assaillants. Loin des villes, elles se repéraient aux grandes tours bâties à cet effet qui sont devenues les minarets d’aujourd’hui, après les conquêtes musulmanes du 8ème siècle.

Après quelques explications par Komil, sous les remparts de la ville, l’entrée dans Khiva se fait par la porte du ‘Père’. Nous arrivons sur la Grand Place où se tenait le marché aux esclaves, les fêtes et les exécutions. Le sol est sablonneux. Il y a des puits pour recueillir l’eau de pluie. Autour de la Grand Place il y a le Palais Royal et une Medersa. Dans le Palais Royal, nous voyons une mosquée avec de belles céramiques de couleurs froides, bleues, vertes, qui nécessitent moins de chaleur pour cuire. 

Dans la mosquée une ‘niche’, le mihrab, montre la direction de La Mecque et donc le sens vers lequel les fidèles se tournent pour prier.

La promenade continue dans Khiva et nous voilà aux pieds de 2 minarets des 18ème et 20ème siècle. 

Plus loin, voici un nouveau palais, construit 3 siècles plus tard mais dans le même style, les mêmes décorations, les mêmes céramiques. Dans une cour, 2 yourtes sont installées pour accueillir des négociations. Ces tentes sont ôtées pour des spectacles avec des musiciens et des danseuses.

Face à nous se trouve le Caravansérail Allaoulikhan datant de 1835 puis c’est le Harem du ‘palais de pierres’ Tach Kaouli. Au départ le harem était une école pour filles, qui avaient le droit à l’instruction. Ce sont les ottomans qui en ont changé la destination. Les rois avaient alors 4 épouses et une dizaine de concubines. Dans l’entrée de la cour du harem se trouvait dans un ‘iwan’, sorte de préau donnant accès à la la couche du roi qui invitait pour la nuit une de ses femmes ou une concubine.

Nous déjeunons sur une terrasse où l’on peut s’asseoir sur un ‘Tchorpoï’, sorte de lit avec une table pour prendre le repas. Les pieds du tchorpoï plongeaient dans une gamelle d’huile bouillante pour éliminer les scorpions. 

Voici le tombeau de Pakhlavan Mahmoud, fameux lutteur du 13ème siècle. A cette époque la lutte et le bouzkachi, jeu équestre à la poursuite d’une peau de chèvre, étaient très en vogue. C’est l’époque où le royaume du Khorezm tombe aux mains des mongols. 

Nous passons par la Medersa Islam Khodja, école supérieure du monde musulman. Ce n’est pas une école coranique, toutes les sciences y sont enseignées.

Nous entrons maintenant dans la Mosquée du Vendredi Juma Masjid, datant du 18ème siècle et ses 213 piliers de bois avec leur partie rétrécie dans le bas pour mieux résister aux tremblements de terre. Cette immense mosquée pouvait accueillir 6 à 7000 fidèles.

Passant devant le ‘boulanger’ nous voyons comment les galettes traditionnelles sont ‘collées’ sur les parois du four pour en assurer la cuisson.En fin d’après-midi nous assistons à un spectacle de musique, de chants et de danse traditionnels. Les musiciens jouent du ‘doira’, sorte de tambourin en peau de vache qui donne le tempo, du ‘tor’ en nacre avec ses 12 cordes et du ‘naï’, une flûte en bambou. Après le dîner en ville, promenade dans la ville éclairée où les marchés sont ouverts assez tard…

Le groupe au Tach Kaouli

2ème Jour

En ce 2ème jour de voyage, dimanche 8 octobre nous quittons Khiva en autocar pour passer notre journée dans le désert et plus précisément dans le Karakalpakstan, province cédée par le Kazakstan à son voisin pour que celui-ci ait accès à la mer d’Aral. Cette mer est aujourd’hui en grande partie asséchée et plusieurs hypothèses sont émises pour en expliquer les causes depuis la culture intensive du coton jusqu’aux essais atomiques russes ! 

Le Karakalpakstan est une province en partie autonome possédant sa propre langue. 

La culture du coton est très présente et nous nous arrêtons dans un champ. 

Le coton ne nécessite pas, nous dit-on, beaucoup d’arrosage, contrairement aux idées reçues !

Il est récolté en plusieurs fois de septembre à novembre.

Curieusement seulement 30% de la production est destinée à la fabrication de tissus, la grande majorité allant à l’industrie de l’armement (poudre à canon) !

Première halte aux ruines de la forteresse d’Ayaz Kala où peu de choses sont à voir sinon le paysage désertique de toute beauté. C’est aussi pour nous l’occasion de déjeuner sous une grande yourte, assis sur le sol. La viande (mouton, bœuf) fait partie de tous les repas. Autrefois tout était cuit à l’huile de mouton et on mangeait très chaud par crainte des empoisonnements. Nous avons droit à un verre de vodka, habitude russe adoptée par les ouzbèques !

Nous faisons route vers Toprak Kala, ville importante du royaume du Khorezm et même capitale du royaume au 3ème et 4ème siècle avant notre ère. Aujourd’hui elle est en ruine mais les vestiges permettent d’en mesurer l’importance. Il y avait, pense-t-on, 4000 habitants dans la ville et 30 000 autour, principalement agriculteurs. Dans les ruines on discerne l’emplacement des Temples du Feu et des hammams. 

A proximité nous rejoignons les vestiges de la garnison de Kizil Kala qui protégeait la ville et dont les remparts ont été en partie rénovés. De l’enceinte la vue sur les environs est spectaculaire. 

Retour sur Ourguentch en milieu d’après-midi où l’on découvre, en bord du canal qui recueille l’eau de l’Amou Daria, la statue de l’Avesta, livre sacré du Zoroastrisme.

Après dîner c’est l’envol pour Boukhara, notre seconde étape du voyage.

3ème Jour

Lundi 9 octobre, 3ème jour de voyage, nous allons découvrir Boukhara, autre fameuse étape de la route de la soie.

La Citadelle de Boukhara a été construite au 3ème siècle de notre ère. Il a d’abord fallu créer un terre-plein artificiel de plus de 20 m de haut avec des matériaux, sable, terre, roches, gravats venus parfois de lieux très éloignés. Ce espace d’une superficie de 4 ha au sommet était de plus étayé avec des poutres de soutien et des échafaudages. Tout autour, de hauts remparts en faisaient une place forte, un ‘Ark’, où pouvait s’élever la résidence royale.

Malheureusement lors de la période dite ‘bolchevique’ entre 1917 et 1930 de lourds bombardements ont détruits une grande partie des bâtiments.

L’entrée dans l’Ark se fait par une seule porte encadrée de 2 tours, sur la place du Régistan (‘reg’ signifie désert), la montée est courte mais raide et donne sur une mosquée, un musée et le champ de ruines de l’ancienne cité royale, d’où le dernier émir a été chassé en 1920.

La promenade dans Boukhara se poursuit par la mosquée Bolo Khaouz édifiée au 18ème siècle face à la Citadelle. Ses 20 piliers de bois étaient alors les plus hauts du royaume de Boukhara. On disait même qu’il y en avait 40 car il se reflétaient dans le bassin situé devant. 

A Boukhara il y avait 120 bassins pour tous les voyageurs séjournant dans la ville. La mosquée dispose curieusement d’un préau immense mais d’une petite salle ne dépassant pas 120 personnes. 

Les mosquées ont toujours eu plusieurs rôles, la religion bien sûr mais aussi l’assistance aux pauvres et la diplomatie.

Dans le mausolée de Job (Tchachma Ayyuben Uzbek) voisin de la mosquée, mais où Job n’est jamais venu, il y a une source et 3 salles bâties du 12ème au 16ème siècle. 

Nous atteignons alors le mausolée des Samanides, de forme carrée comme la Kaaba. Ismael Samani d’origine persane était chiite, c’est-à-dire partisan d’un pouvoir religieux confié à la famille du prophète. Il a transformé Boukhara en capitale des sciences avec la création de nombreuses bibliothèques. L’émirat Samanide a duré près de 2 siècles, jusqu’au début du 11ème.

Après le déjeuner nous partons vers le mausolée et la nécropole soufiste de Bahaouddin à l’extérieur de la ville. Les derviches tourneurs d’obédience soufiste récitaient le ‘zikr’ c’est-à-dire la répétition des 99 noms d’Allah en tournant sur eux-mêmes, quasiment sans respirer jusqu’à la transe.

Au cours de cette visite, nous sympathisons avec un groupe mixte d’étudiants. 

Enfin d’après-midi visite (et achats de souvenirs !) d’un atelier de papier de soie et de miniatures peintes sur ce même papier.

Rencontre avec des étudiants

4ème Jour

Le lendemain mardi 10 octobre c’est encore Boukhara et ses richesses architecturales qui va nous occuperNous ne respectons pas à la lettre le programme initial mais notre guide, en fonction des ouvertures et des affluences supposées sur les sites, réorganise l’ordre des visites pour notre confort. Nous débutons par l’ensemble Po-i-Khalyan qui regroupe medersas, mosquées et leurs minarets.

C’est au pied des minarets que les caravanes étaient contrôlées avant d’être autorisées à entrer en ville. Il s’agissait des contrôles sanitaires et des marchandises qui pouvaient durer 1 semaine.

Sur la porte d’entrée de la grande mosquée Khalon il y a des décors surprenants en forme d’étoiles de David et des croix gammées, celles-ci étant le symbole de l’infini en Inde.

Le croissant est devenu symbole de l’islam car le calendrier est basé à cette époque sur le cycle lunaire qui était stable avec des cycles constants.

A l’intérieur de la mosquée le mirhab et le minbar (la chaire) sont de toute beauté.

Sous ses coupoles, le marché de Zargaron accueille bijoutiers, chapeliers et autres artisans. Depuis Tamerlan au 14èmesiècle sous ces coupoles fabrication et commerce ont été regroupés, cela pour faciliter les taxations par le pouvoir.

A proximité se trouvent les madrasas Oulough Beg, pour les sciences et Abdoulaziz Khan pour la formation religieuse. Rappelons que Oulough Beg, petit-fils de Tamerlan, était amoureux des sciences et plus précisément d’astronomie.

Nous voici maintenant devant la mosquée Magok-i-Attari la plus ancienne de Boukhara, datant du 7ème siècle, à l’époque édifice zoroastrien transformé par la suite.

Nous passons dans le quartier juif où se trouve encore une synagogue et arrivons sur la place Liabi-Kaouz avec son immense bassin, bien conservé, muni de marches sur les 4 cotés et bordé de muriers, plantés au 15ème siècle.

L’ancien caravansérail Nodir Devon Begi est devenu une medersa. Sur sa façade on peut voir des représentations d’êtres vivants, comme des oiseaux tenant des cochons, un soleil avec un visage, ce qui était autorisé par les sunnites.

En fin d’après-midi nous visitons le palais d’été des derniers émirs de Boukhara dont Alim Khan chassé par les bolcheviks en 1920. Il a été ensuite la propriété de la famille Khodjaev, de riches négociants puis est devenu un musée de nos jours. C’est un immense palais avec 4 cours intérieures, de grandes salles (salle d’audience, salle à manger), avec des collections de porcelaines. 2 de nos amis, Pierre et Eliane, se prêtent à des essais de costumes traditionnels avec un franc succès !

Le groupe dans une cour intérieure du Palais Khodjaev

5ème Jour

Après ces jours chargés de visites et de découvertes nous allons quitter Boukhara et ses 140 sites reconnus par l’UNESCO en ce mercredi 11 octobre pour rejoindre Samarcande par la route.

Nous nous arrêtons à la nécropole des frères Bakr, assaillants arabes du 8ème siècle, dont on ne sait pas où ils sont enterrés puisqu’on n’écrivait pas les noms sur les tombes jusqu’au 17ème/18ème siècle. C’est devenu une vaste nécropole au fil du temps car de nombreuses personnalités ont souhaité y être inhumés. Il est même dit que des descendants du Prophète y seraient enterrés. Les inhumations peuvent se dérouler le jour même de la mort. Les corps se trouvent à 1m sous terre environ et la dimension des pierres tombales ne reflète pas toujours la taille des corps.

Nous faisons un arrêt à Guijdouvan dans une famille de céramistes et tapissiers. Notre hôte du jour, Abdullo Narzullaev représente la 6ème génération d’artisans. Les salles se visitent comme un musée avec des pièces de collections aux motifs anciens. C’est aussi une maison d’hôtes où nous déjeunons.

Sur la route nous dépassons Navoï, grande ville industrielle de près de 200 mille habitants où chinois, japonais et coréens ont installés des usines. EDF, notre entreprise nationale, y a transformé 2 centrales à charbon en centrales à gaz, le gaz étant une des richesses naturelles du pays.

Sur la route nous nous arrêtons près d’un ancien réservoir d’eau datant du 11ème ou 12ème siècle.Et nous voici arrivés à Samarcande, ville reconstruite après le saccage par les mongols au 13ème siècle. C’est la ville ‘nouvelle’ que nous allons parcourir pendant les 4 prochains jours.

6ème Jour

A compter de ce jeudi 12 octobre le souvenir de Tamerlan sera présent chaque jour car Samarcande est la ville où il a régné et où le souvenir des Timourides, sa dynastie, est le plus prégnant. Tamerlan, général à 16 ans, roi à 24, il a régné 45 ans. Il est allé à Moscou, sur le Nil, en Chine, obligeant les chinois à renforcer la Grande Muraille. Il voulait imposer une seule monnaie tout au long de la route de la soie et a régné sur la moitié de l’Orient.

Nous découvrons la place du Régistan et ses 3 immenses madrasas. C’est un des symboles de Samarcande et même de l’Ouzbékistan tout entier. Les bâtiments sont plus vastes et plus hauts ici qu’à Khiva ou Boukhara car bâtis sur un sol rocheux et stable, au pied du Pamir.

A l’ouest, donc à gauche de la place depuis les gradins, la plus ancienne madrasa est celle d’Oulough Beg, construite entre 1417 et 1420, durant son règne. Elle est flanquée de 2 hauts minarets de plus de 30m de haut, qui penchent légèrement vers l’extérieur.

A droite, la madrasa de Chir Dor bâtie 2 siècles plus tard par le gouverneur de Samarcande, sur les vestiges de l’ancien caravansérail. Sa façade est ornée de tigres de Touran à faces humaines et de gazelles. Le tigre représente le roi, le visage humain la sagesse et les gazelles, le peuple.

Enfin, en face la madrasa Tilla Kori plus modeste que les précédentes, avec sur sa gauche la coupole bleue de sa mosquée. L’intérieur de la mosquée est couvert de feuilles d’or. Son mirhab est de grande taille et lui-même entièrement doré. Le minbar, ou chaire, est le plus grand de Samarcande. La coupole presque plate, mais peinte en trompe l’œil, donne l’impression d’une voute sphérique.

Nous rendons visite à Babour, musicien, qui va jouer pour nous des instruments de 2 à 12 cordes dont le ‘tor’ avec une caisse en murier et une peau de bœuf ou de mouton. Il enchaine ensuite avec le ‘naï’, sorte de flûte et encore du tambourin comme il le fait pour les mariages et enfin de la guimbarde, instrument des nomades et des bergers.

Nous arrivons ensuite à la mosquée de Bibi Khanoun, une des épouses de Tamerlan qui eut une grande influence sur lui. Elle était très cultivée, parlait 5 langues, avait des notions de sciences, de musique et connaissait le Coran. Elle accompagnait Tamerlan dans ses voyages et ses conquêtes. Elle a créé des medersas, des marchés réservés aux femmes. Cette mosquée immense regroupait en fait 3 édifices religieux pour les femmes, les hommes et les ‘vendredis’. Elle pouvait accueillir jusqu’à 17 000 fidèles. 

Nous faisons un tour dans le marché Bazar Siab, où l’on vend légumes, fruits frais et secs et poteries.

Notre prochaine étape sera le mausolée de Tamerlan Gour-i-Emir. Initialement bâti pour un fils de Tamerlan mort très jeune, il a été décidé après la mort du roi de l’enterrer au même endroit.  Oulough Beg les a rejoints ultérieurement, ainsi que d’autres membres de la famille.

Nous nous dirigeons alors vers le théâtre Merosi où nous assistons à un spectacle varié de danses traditionnelles où la beauté des costumes est soutenue par des musiques de qualité.Après le dîner ; nous avons la chance de repasser par la place du Registan illuminée par des jeux de lumière du plus bel effet.

7ème Jour

Vendredi 13 octobre, nous n’en avons pas fini avec les beautés de Samarcande et nous commençons notre journée par une visite à l’Observatoire d’Oulough Beg. Une statue du savant domine l’endroit ; il porte un turban et le Koh-i-nor, diamant fameux appartenant de nos jours à la couronne d’Angleterre 

Il n’y a aujourd’hui qu’un vestige souterrain abritant une partie du sextant, appareil qui donnait longitude et latitude et permettait de calculer les distances.

Nous nous dirigeons alors vers la tombe de Saint Daniel, vénéré par les 3 religions. C’est un descendant d’Adam dont Tamerlan a rapporté les reliques de Syrie, territoire perse à l’époque. La tombe mesure 18m de longueur, on dit que les ossements du Saint grandissent chaque année !

Nous parcourons quelques pièces du riche musée Afrosiab et en particulier les témoignages de la royauté Sogdiane qui a perduré jusqu’à l’arrivée des mongols au début du 13ème siècle, lesquels ont tout détruit, jusqu’à empoisonner les puits.

Dans l’après-midi nous assistons à un défilé de mode organisé chez une créatrice russe. Nombre de nos amis se laissent tenter par une veste, une écharpe, une casquette toutes originales et même ‘tendance’ !Avant de rentrer à l’hôtel nous rendons visite aux églises Saint Alexis pour les orthodoxes et Saint Jean-Baptiste pour les catholiques.

8ème Jour

Samedi 14 octobre est un jour particulier car toujours à la poursuite des souvenirs de Tamerlan, nous allons faire le trajet jusqu’à Shakrisabz, sa ville de cœur. 

Il s’agit d’un long trajet en véhicules particuliers, les autocars étant interdits sur ce trajet qui franchit un col à 1800m d’altitude dans les monts Zeravchan.

12 voitures, Chevrolet, majoritairement blanches et identiques, se suivent sur cette route avec une halte en haut du col où se tient un marché aux fruits secs et aux fromages de chèvre entre autres. C’est en fait la route des caravanes d’autrefois que nous suivons !

Shakrisabz est le berceau de la famille de Tamerlan, son père étant le chef d’une tribu locale turco-mongole, descendant des guerriers de Gengis-Khan.

C’est ici que Tamerlan a fait construire le plus grand palais de son règne aux dimensions hors de proportion, avec des minarets de 72m de haut et une tour de plus de 80m. La voute de la porte d’entrée tournée vers Samarcande se situe à 45m de haut. Les dimensions du palais étaient de l’ordre de 170m de largeur sur 400m de long. Tous les vestiges sont d’origine, céramique et majolique mais le palais a disparu, abandonné progressivement au fil du temps et même pillé par les rois de Boukhara qui cherchaient des matériaux pour construire leurs propres palais.

Sur le site nous visitons le mausolée des parents de Tamerlan, sachant que lui-même avait prévu de se faire enterrer à cet endroit. A cet effet il avait prévu un sarcophage, un jardin dont il reste 3 arbres d’origine et sa crypte. 

Nous parcourons l’ensemble Doru-s-Tilovat et sa mosquée, construit par Oulough Beg.Après le déjeuner pris dans une immense maison d’hôte, nous partons pour Tersak chez un ancien professeur de français, maire d’une communauté de 4 villages et député régional, qui nous parle de la région et de son économie, essentiellement agricole, avec des éleveurs et des cultivateurs de pois chiches et de blé. Notre hôte nous offre un dîner de ‘plov’, plat traditionnel et nous reprenons ensuite le chemin de Samarcande.

9ème Jour

Dernière matinée à Samarcande en ce dimanche 15 octobre, nous commençons par visiter divers

ateliers situés sur le bord du canal Siob, alimenté par 7 ruisseaux. Tout au long du canal il y a des moulins à roues qui procurent de l’énergie gratuite aux artisans. Nous trouvons successivement des ateliers de fabrication de papier de soie, de céramique, de tapis kilim et aussi une production d’huile de coton mélangé à d’autres ingrédients comme le sésame, le lin, les pépins de melon. 14kg de mélange donne 5 litres d’huile très foncée car non raffinée après 7h00 de préparation. Après raffinage et filtrage, il ne reste que 3,5 litres d’huile consommable.

Plus loin, nous visitons une fabrique de tapis de soie qui débute par le recueil des cocons, le dévidage du fil de soie avant de poursuivre par les écheveaux et les métiers à tisser.

Notre dernière visite à Samarcande sera pour nécropole Shah-i-Zinda, trésor architectural des 11 et 12ème siècle. Un premier mausolée datant du 11ème siècle consacré à un saint homme, Kussam ibn Abbas, cousin du Prophète, a été érigé en ce lieu proche d’Afrosiab.

 Au fil des siècles de nombreux riches mausolées avec coupoles et minarets se sont ajoutés, donnant au lieu un aspect un peu irréel, tout en en faisant un lieu de pèlerinage et de prières. L’escalier devait être monté en ne mettant qu’un pied par marche et en récitant le Coran. 

Après le déjeuner nous nous dirigeons vers la gare où nous allons prendre un train rapide atteignant la capitale Tachkent en un peu plus de 2h00.

Tackkent est la plus grande ville d’Asie centrale avec 4 millions d’habitants devenue capitale de l’Ouzbékistan dès 1929.

10ème Jour

A compter de ce lundi 16 octobre il nous reste 2 jours pour découvrir partiellement Tachkent avant notre retour en France.

Tachkent est une ville qui s’est industrialisée durant la seconde guerre mondiale les soviétiques ayant déplacé un grand nombre d’usines pour les protéger Aujourd’hui il y a, par exemple, beaucoup d’usines de production de véhicules électriques et de recyclage de batteries. Le chômage est relativement bas en Ouzbékistan ne dépassant pas 7%. En 1966 un tremblement de terre a détruit Tachkent à près de 75%, la ville a été reconstruite en 6 ans.

Nous approchons de l’ensemble Khazrat-i-Imam qui comprend comme toujours un mausolée, celui de Kaffal Shanshi, forgeron devenu philosophe, une mosquée récente bâtie en 2010 et deux medersas, Barak Khan et Moyle Mubarak qui abrite un Coran du 7ème siècle, sur peau de gazelle. 

Passage obligé par l’immense marché Chorsu et sa grande coupole bleue où tous les produits de sortes de viandes aux légumes et aux graines sont proposés à la vente. 

Nous parcourons ensuite le Musée des Arts Appliqués qui s’abrite dans le palais d’un diplomate russe amoureux de la culture ouzbèque, Polotsev. Des tapis type ‘Suzannas’ ainsi que des céramiques sont exposés.

Sur la place de l’Indépendance, il y a un grand ensemble administratif avec le palais présidentiel, le bâtiment des ministres et le ministère des finances. 

C’est alors l’heure de découvrir brièvement le métro entre les 2 stations ‘Place de l’Indépendance’ et ‘Cotonniers’. Les stations sont immenses, la décoration est luxueuse et classique, avec ses bas-reliefs et ses mosaïques ; les matériaux sont nobles avec le marbre, le granit et le bronze.Après la visite du lieu de pèlerinage et nécropole de Zangi Ata, nous nous préparons pour notre dîner d’adieu.

11ème Jour

En cette matinée du mardi 17 octobre nous visitons encore le Musée de l’Histoire des Peuples qui offre des reconstitutions de vie néanderthalienne, des gravures rupestres, une évocation de l’empire gréco-bactrien d’Alexandre et sans doute beaucoup plus mais nous devons nous diriger dès le milieu de matinée vers l’aéroport où notre vol de retour va nous ramener en France en 7h00 de trajet, sans que nous oubliions les merveilles découvertes durant ces dix derniers jours.

Détails

Début :
6 octobre , 2023
Fin :
17 octobre , 2023
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Organisateur

Amicale Stellantis Région Parisienne