Exposition : Les Arts à Toulouse – Musée de Cluny

1300 – 1400 – Eclat d’un gothique méridional

COMPTE-RENDU

Nous avons le plaisir de retrouver le Musée de Cluny après rénovation. L’Accueil visiteurs est
agréable et l’ensemble des salles a été réorganisée – permettant les visites par thème – notamment. En
passant nous jetons un œil sur les travaux effectués dans les thermes, notamment au niveau du
Frigidarium dont les structures mises à nu permettent de mesurer pleinement l’ingéniosité techniques
des ingénieurs du monde romain.
Notre sujet aujourd’hui est de découvrir Toulouse à son apogée. Une période où elle fait partie des
plusgrandes villes de France avec Paris, Lyon, Orléans, Rouen…
Rattachée au royaume de France depuis 1271, la ville a gardé sa personnalité, tout en se développant
économiquement.
Elle profite notamment de l’installation à Avignon des Papes français, souvent très liés à l’Université
de Toulouse ou aux couvents des ordres mendiants implantés dans la ville, en particulier les
Franciscains (ou Cordeliers) et les Dominicains (ou Jacobins).
L’organisation de la ville est gérée par les membres élus du Conseil Municipal (ou Capitoulat) qui
dirigent la ville. Des privilèges et des libertés sont concédés aux habitants de la ville et des pouvoirs
sont concédés à un groupe de 24 notables appelés consuls dont 6 d’entre eux représentent les 6 parties
de la ville.
Des céramiques et poteries donnent un aperçu du mode de vie à Toulouse et de la table toulousaine.
Nous notons la beauté d’une stèle avec une épitaphe aux traits très fins, dédiée à St Jacques.
Plus loin, nous admirons une sélection de 4 chefs-d’œuvre provenant de la chapelle de Rieux, un
édifice toulousain disparu, représentant Jean Tissendier, évêque de Rieux, St-Paul tenant une épée, St
François d’Assise et St Jean l’Evangéliste :les plus belles sculptures polychromées du 14ème siècle à
l’échelle de la France et même de l’Europe, extraordinairement bien conservées. Des manuscrits
richement enluminés, tel le Missel de Jean Tissendier, aux dessins influencés par les modèles parisiens
et de l’art des peintres catalans ou italiens.
Puis nous sommes confrontés à une nouveauté dans la gestuelle de la Vierge-Marie : le déhanché de
« Notre-Dame du Palais », et celui de « Notre-Dame de Bonne Nouvelle », des statues toutes en
polychromes aux couleurs miraculeusement intactes… une merveille !
La place de l’orfèvrerie, quant à elle, est formidablement présente : buste en argent incrusté de pierres
précieuses, et reliquaires sertis d’or d’une extraordinaire beauté…
Les Missels et livres d’Heures enluminés…
Une extraordinaire croix en verre …
ET un admirable triptyque miniature,à volets mobiles, en ivoire, finement ciselé, une pure merveille
…Y sont représentés « La Passion du Christ » en 4 scènes, « l’Enfance du Christ » et « La Vierge »
entourée de 2 anges…
Terminent notre immersion dans l’art du Moyen Âge !

Pierrette SIADOUS